Dès que l'on commence ses recherches en généalogie, on s'aperçoit bien vite que l'on va être rapidement dépassé par le nombre d'ancêtres. Appeler grand-papi 1, grand-papi 2 ou grand-papi 26, ça va être vite galère.
Donc, pour se repérer dans les générations et son classement, rien ne vaut la numérotation!
Pour vous donner un aperçu du nombre potentiel d'individus qu'il faudra classer, regardez ceci:
Génération | Nombre théorique d'ancêtres |
1 | 1 |
2 | 2 |
3 | 4 |
4 | 8 |
5 | 16 |
6 | 32 |
7 | 64 |
8 | 128 |
9 | 256 |
10 | 512 |
11 | 1024 |
12 | 2048 |
13 | 4096 |
14 | 8192 |
15 | 16 384 |
20 | 524 288 |
30 | 536 870 912 |
Eh bien, ça en fait du monde!
Il est donc indispensable, pour ces prévisions, de s'organiser en donnant un numéro à chacun de ses ancêtres pour s'y retrouver.
Il existe plusieurs types de numérotation selon la généalogie que vous pratiquerez.
Pour la généalogie ascendante, quand on part de soi-même ou de l'un de ses enfants pour remonter "le temps", la numérotation de Sosa-Stradonitz dite Sosa, est la plus utilisée.
Pour la généalogie descendante, quand on part d'un ancêtre donné pour rechercher ses enfants, petits-enfants, petits-enfants, etc., on utilise la numérotation d'Aboville ou de Pélissier.
La numérotation de Sosa-Stradonitz
Comme son nom l'indique, cette numérotation vient de Jérôme Sosa qui la présenta en 1676 après l'avoir reprise à son inventeur Michel Eyzinger qui la créa en 1590. Elle fut également reprise et popularisée durant le XIXème siècle par Stephan Von Stradonitz pour devenir la numérotation que l'on connaît aujourd'hui.
Ses principes sont simples. Elle attribue le n°1 à la personne étudiée (le "de cujus", cf. glossaire), son père aura le n°2 et sa mère le n°3. Tous les hommes auront un numéro pair, et toutes les femmes un numéro impair.
Pour naviguer d'une génération à l'autre, il faut simplement multiplier par 2 le numéro de l'enfant pour avoir le numéro de son père, et multiplier par 2 le numéro de l'enfant et ajouter 1, pour avoir le numéro de sa mère.
Donc, dans chaque couple, le numéro de la femme (la mère) correspond au numéro du mari (le père) +1.
Remarques sur cette numérotation:
• Elle n'est valable que pour un individu. C'est-à-dire que si vous voulez recommencer l'arbre à partir d'une autre personne ou d'un petit-enfant, la numérotation sera à refaire.
• Elle ne compte que les ascendants directs. On ne numérotera pas les cousins, oncles ou frères des Sosa.
La numérotation d'Aboville
Cette numérotation a été imaginée par le comte Jacques d'Aboville dans les années quarante.
La numérotation démarre à partir d'un ancêtre commun, le n°1. Le descendant aura le numéro de son père ou de sa mère, auquel on rajoute son numéro d'ordre de naissance. Et l'on fait de même pour les petits-enfants, arrière-petits-enfants, etc.
Lorsque des enfants sont issus de mariages différents, on ajoute une lettre de l'alphabet par mariage : a pour le premier, b pour le second... On identifie immédiatement la mère de l'enfant.
Remarques sur cette numérotation:
• Si l'on compte le nombre de numéros, on connaît immédiatement le nombre de générations. Par exemple, le 1.1.2 descend à la troisième génération de l'ancêtre commun.
• La numérotation d’Aboville devient très difficile à lire sur plusieurs générations. Par exemple, une succession de 1 importante peut embrouiller celui qui souhaite retranscrire ou simplement suivre une numérotation. De même pour une suite de lettres attribuées par fratrie (a pour le premier, b le second...).
La numérotation Pélissier
Crée par Jean-Pierre Pélissier, elle est également appelée numérotation lettrée car elle reprend les mêmes principes que celle de d'Aboville mais avec des lettres.
Les lettres sont en majuscule pour les hommes et en minuscule pour les femmes.
Le fils aîné de la personne de départ aura le A, sa cadette le b et le dernier le C. Pour les enfants de l'aîné, on indiquera AA si c'est un garçon, ou Ab si c'est une fille.
Pour la cadette de la personne de départ, on indiquera donc pour l'aîné de ses enfants bA si c'est un garçon ou bb si c'est une fille.
Remarque sur cette numérotation:
• Il est possible de distinguer les différents mariages et les enfants nés de différents lits. L'enfant du premier époux de la cadette sera le b1A, ceux nés du deuxième époux sont le b2B, le b2c et le b2d. Un enfant naturel sera indiqué par le chiffre 0.
J'ai envie de vous dire qu'il n'y a plus qu'à! En remplissant méticuleusement la fiche individuelle que vous trouverez dans l'onglet "Documents utiles", vous êtes parés pour avoir une bonne méthodologie!
Bonnes recherches!
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